Combien d'arbitres au football ?

Une rencontre officielle de football se déroule sous la supervision d'un arbitre central et de deux arbitres assistants. Ce trio peut être complété par un quatrième arbitre et, selon le niveau de compétition, par des arbitres assistants supplémentaires ou l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR). L'organisation de l'arbitrage varie selon l'importance du match et la fédération qui l'encadre.

La composition classique de l'équipe arbitrale

• L'arbitre central : autorité principale sur le terrain

• Deux arbitres assistants : positionnés le long des lignes de touche

• Un quatrième arbitre : gérer les remplacements et le temps additionnel

• Dans certaines compétitions : deux arbitres assistants supplémentaires

Rôle de l'arbitre central

L'arbitre central représente l'autorité suprême sur le terrain pendant la rencontre. Équipé d'un sifflet, il est chargé de faire respecter les lois du jeu établies par l'IFAB (International Football Association Board). Ses principales principales incluent :

• Sanctionner les fautes et les comportements antisportifs

• Valider les buts marqués

• Accorder les pénalités lorsqu'une faute est commise dans la surface de réparation

• Distributeur des cartons jaunes et rouges

• Déterminer le temps additionnel à la fin de chaque période

• Prendre la décision finale sur toutes les situations litigieuses

L'arbitre central se déplace constamment sur le terrain pour suivre le jeu au plus près. Sa position idéale est en diagonale par rapport au ballon pour avoir une vision optimale du jeu et des actions. Contrairement aux idées reçues, l'arbitrage nécessite une excellente condition physique car un arbitre peut parcourir jusqu'à 12 kilomètres pendant un match.

Les arbitres assistants

Les deux arbitres assistants, anciennement appelés juges de touche, sont positionnés le long des lignes de touche, couvrant chacun une moitié du terrain. Equipés d'un drapeau, leurs principales fonctions sont :

• Signaler les sorties de balle (touche, corner, sortie de but)

• Indiquer les positions de hors-jeu

• Assister l'arbitre central pour les fautes non vues

• Vérifier que les procédures de remplacement sont correctement effectuées

• Surveiller la ligne de but pour confirmer si un but a été marqué

La synchronisation entre l'arbitre central et ses assistants est cruciale pour assurer un arbitrage cohérent. Les arbitres assistants doivent constamment s'aligner avec l'avant-dernier défenseur pour pouvoir juger correctement les situations de hors-jeu, l'une des règles les plus complexes à appliquer dans le football.

Le quatrième arbitre

Introduit dans les années 1990, le quatrième arbitre se positionne entre les bancs de touche et assume plusieurs responsabilités administratives importantes :

• Gérer les procédures de remplacement des joueurs

• Contrôler les équipements des joueurs entrants

• Indiquer le temps additionnel sur un panneau électronique

• Surveiller le comportement des entraîneurs et des remplaçants

• Remplacer l'un des trois arbitres principaux en cas de blessure

Dans les compétitions de haut niveau, le quatrième arbitre joue un rôle essentiel dans la gestion des bancs de touche, souvent sources de tensions lorsque les décisions arbitrales sont contestées.

Les arbitres assistants supplémentaires

Depuis 2009, l'UEFA a expérimenté puis adopté l'utilisation de deux arbitres assistants supplémentaires dans ses compétitions majeures comme la Ligue des Champions et la Ligue Europa. Ces officiels sont positionnés derrière chaque ligne de but et ont pour mission principale :

• Déterminer si le ballon a entièrement franchi la ligne de but

• Aider l'arbitre pour les décisions concernant les incidents dans la surface de réparation

• Observer les infractions potentielles lors des coups de pied arrêtés (corners, coups francs)

Cette innovation a été mise en place pour réduire les erreurs d'arbitrage dans des zones critiques du terrain, notamment la surface de réparation où se produisent souvent des situations complexes comme les pénalités ou les simulations.

L'arbitrage vidéo (VAR)

La révolution la plus récente dans l'arbitrage du football est l'introduction de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR). Ce système comprend :

• Un arbitre assistant vidéo principal

• Plusieurs assistants vidéo (généralement trois)

• Des techniciens de replay

L'équipe VAR opère depuis une salle de visionnage équipée de multiples écrans et angles de caméra. Ils communiquent avec l'arbitre central via une oreillette. La VAR intervient uniquement dans quatre situations spécifiques :

1. Buts (vérification de fautes ou hors-jeu préalables)

2. Pénalités (vérification de l'action ou de la localisation de la faute)

3. Cartons rouges directs (pour vérifier la gravité de la faute)

4. Erreurs d'identité (quand l'arbitre sanctionne le mauvais joueur)

La procédure peut être initiée soit par l'équipe VAR qui alerte l'arbitre d'une erreur, soit par l'arbitre lui-même qui demande une vérification. Dans certains cas, l'arbitre central peut consulter un écran sur le bord du terrain pour revoir personnellement l'action.

Les différents niveaux d'arbitrage

Le nombre d'arbitres varie selon le niveau de compétition :

• Matches amateurs locaux : souvent un seul arbitre central, parfois assisté de bénévoles

• Compétitions régionales : un arbitre central et deux arbitres assistants

• Compétitions nationales professionnelles : trio arbitral + quatrième arbitre

• Compétitions internationales majeures : trio arbitral + quatrième arbitre + deux arbitres assistants supplémentaires + équipe VAR

La FIFA, organe directeur du football mondial, et les fédérations nationales comme la FFF en France, forment et certifient les arbitres selon différents niveaux. Un arbitre fédéral peut progresser dans sa carrière en officiant d'abord dans les divisions Inférieures avant d'accéder aux compétitions d'élite comme la Ligue 1.

L'évolution de l'arbitrage dans le football

L'arbitrage au football a bien évolué depuis les premiers matches officiels. Au 19ème siècle, les rencontres étaient supervisées par les capitaines des deux équipes. Ce n'est qu'en 1891 que l'arbitre central muni d'un sifflet a été introduit, suivi plus tard par les arbitres assistants.

Aujourd'hui, les arbitres sont équipés de technologies modernes :

• Système de communication sans fil entre les membres de l'équipe arbitrale

• Montres connectées qui vibrent lorsqu'un but est marqué (technologie sur la ligne de but)

• Spray temporaire pour marquer l'emplacement du ballon et la distance réglementaire lors des coups francs

• Oreillettes pour communiquer avec la VAR et les autres officiels

Défis et controverses de l'arbitrage

Malgré l'augmentation du nombre d'arbitres et l'introduction de technologies d'assistance, l'arbitrage reste sujet à controverse dans le football. Les décisions arbitrales, notamment concernant les pénalités ou les cartons rouges, peuvent avoir un impact décisif sur le résultat d'un match.

La pression sur les arbitres est immense, surtout dans les grandes compétitions comme la Coupe du Monde ou les derbys locaux passionnés. Les critiques viennent de toutes parts : joueurs, entraîneurs, supporters et médias.

L'IFAB et la FIFA continuent d'adapter les lois du jeu pour faciliter le travail des arbitres et réduire les erreurs. Par exemple, la règle du hors-jeu a été clarifiée plusieurs fois, et les critères pour les fautes de main ont été précisés.

Devenir arbitre

Le parcours pour devenir arbitre commence généralement dans les ligues locales. Les candidats doivent :

• Suivre une formation théorique sur les lois du jeu

• Réussir des examens écrits et physiques

• Commencer à officier dans les divisions inférieures

• Progresser à travers les différents niveaux d'arbitrage en fonction de leurs performances

Les fédérations nationales organisent régulièrement des étapes de recrutement pour attirer de nouveaux arbitres. Devenir arbitre fédéral nécessite plusieurs années d'expérience et une progression constante.